L’art en résidence : expérience et effets
Colloque en ligne
jeudi 6 et vendredi 7 mai 2021• 9h – 12 h 30
L’art en résidence : expérience et effets
Depuis les années 1990, l’engouement pour les résidences d’artistes et d’écrivains s’accroît tant au Québec que dans le reste du monde occidental. L’étude des dimensions culturelle, sociale et politique aussi bien qu’esthétique des résidences artistiques, par la complexité des situations possibles, apparaît cruciale à la fois pour les artistes, les partenaires, et le monde de la recherche. À travers des cas concrets et des réflexions croisées, cette rencontre professionnelle vise à comprendre davantage l’expérience de la résidence et les effets qui en découlent.
Le colloque, organisé par le centre ARTENSO se déroule en deux temps :
La première matinée vise à rassembler des chercheur.e.s travaillant sur les résidences artistiques pour des présentations de travaux (terminés ou en cours) suivis d’échanges. La seconde matinée veut rapprocher les milieux de recherche et les milieux de pratique, avec l’organisation de deux panels de discussion thématiques.
Partenaire média : Vie des arts
Marie-Christine Bordeaux est professeure de sciences de la communication, chercheuse au Groupe de recherche sur les enjeux de la communication (Gresec) et vice-présidente de l’Université Grenoble-Alpes, en charge de la culture et de la culture scientifique. Ses thèmes de recherche portent sur les politiques culturelles, la médiation culturelle et scientifique, l’éducation artistique et culturelle, les pratiques en amateur et les problématiques liées aux publics et acteurs de la culture. Elle est l’auteure de nombre d’articles et d’études, ainsi que de plusieurs ouvrages. Elle a coécrit avec François Deschamps Éducation artistique, l’éternel retour ? Une ambition nationale à l’épreuve des territoires en 2013. Elle a également assuré la direction de Pour un droit à l’éducation artistique. Un plaidoyer franco-allemand aux côtés de Christele Hartmann-Fritsch, Jean-Pierre Saez et Wolfgang Schneider en 2014.
Détenteur d’une maîtrise en arts visuels et médiatiques de l’UQAM, Éric Desmarais est depuis 2010 directeur général et artistique de Sporobole, un centre d’artistes situé à Sherbrooke (Québec). L’organisme accompagne des artistes en pratiques artistiques numériques, sonores et visuelles à toutes les étapes de leur processus de création, de la recherche à la diffusion. En 2014, Sporobole a mis sur pied le programme Interface : art/science qui réunit des artistes et des chercheurs en sciences pour des résidences de recherche et de cocréation de longue durée. Le centre a ainsi produit des résidences artistiques en intelligence artificielle, en génie mécanique, en biotechnologie, en astrophysique et en physique quantique. En 2018, Sporobole a créé le 0/1 — Hub numérique Estrie qui offre, entre autres, des services de développement technonumérique pour les artistes professionnels indépendants de partout au Canada. Éric Desmarais est actuellement président du Conseil québécois des arts médiatiques (CQAM).
Franck Michel œuvre depuis plus de trente ans dans le milieu de la culture. Il occupe actuellement le poste de directeur culture et patrimoine chez ID Territoires, un regroupement d’experts interpellés par les enjeux et les dynamiques propres au développement des territoires ruraux situé à Saint-Roch-des-Aulnaies (Québec). Il s’intéresse aux impacts des résidences en milieu rural sur le développement social, économique et culturel régional. En prenant pour exemple l’émergence du Centre Adélard, sa présentation mettra l’accent sur l’importance de la construction de liens forts avec la communauté qui ont rendu ce projet possible, et ses impacts sur sa communauté. Adélard est né en 2018 dans la petite municipalité de Frelighsburg, située en Estrie. L’organisme propose des résidences d’artistes professionnels, des activités de médiation et des expositions, permettant ainsi la création, la recherche et le dialogue entre les artistes et la communauté.
À la suite d’études en Lettres-Art dramatique au Cégep Lionel-Groulx et en Création littéraire à l’Université du Québec à Montréal, Marcelle Dubois fonde la compagnie de théâtre les Porteuses d’Aromates en 2000. Cofondatrice du Festival du Jamais Lu, elle en assure la direction artistique et générale depuis 2001. Elle participe également à la réalisation de Carte Premières, un outil de promotion desservant la relève théâtrale. En 2011, avec six collègues fougueux, elle cofonde le Théâtre Aux Écuries, incubateur théâtral dont elle assure depuis le début la codirection artistique, et depuis peu, la direction générale. Lieu de diffusion pour les compagnies émergentes, le Théâtre Aux Écuries accueille également des résidences de création inspirantes, demeurant à l’écoute des rythmes, des besoins et des rêves des créateurs et des créatrices.
Artiste interdisciplinaire, Michael Toppings est directeur général et artistique au MAI — Montréal, arts interculturels, où il travaille depuis 2009. Fondé en 1999, le MAI défend et soutient le développement, la création, la présentation et la promotion des arts interculturels (arts hybrides issus d’un amalgame de formes, de genres, de styles, de disciplines et de langues) destinés à des publics variés. Il propose des programmes qui stimulent le dialogue au sujet des arts interculturels, intergénérationnels, interdisciplinaires et de thèmes connexes, le tout en encourageant les échanges communautaires et interculturels qui transcendent le sexe, la race, la classe, la capacité, l’orientation sexuelle, la religion, l’âge, la langue ou d’autres identités sectaires, identifiées ou anonymes.
Détentrice d’une maîtrise en histoire de l’art, Jade Boivin est travailleuse culturelle, autrice et éditrice. Ses recherches envisagent une écriture queer de l’histoire de l’art performance entre l’affect et la fiction. En tant qu’éditrice, elle s’intéresse aux différentes formes d’écriture sur l’art, et au développement de la critique d’art francophone. Elle agit présentement comme rédactrice en chef de Vie des arts, revue francophone consacrée aux arts visuels québécois et canadiens. Sa mission d’information et d’éducation consiste à donner des clés de lecture pour favoriser une compréhension et une appréciation globale des œuvres actuelles et contemporaines.
Travailleuse culturelle et autrice, Marie-Ève Leclerc-Parker est détentrice d’une maîtrise en histoire de l’art de l’UQAM (2016). Son mémoire porte sur la résidence d’artistes dans le réseau des centres d’artistes autogérés du Québec, et plus précisément sur sa résistance à la définition. Elle occupe actuellement le poste de responsable des communications et du contenu numérique à la revue Vie des arts et siège au conseil d’administration de Verticale — centre d’artistes.